Accueil Culture Lancement du projet «Triangle» ce soir à l’Institut Français de Tunisie : Pour que ça résonne dans le temps et dans l’espace

Lancement du projet «Triangle» ce soir à l’Institut Français de Tunisie : Pour que ça résonne dans le temps et dans l’espace

«L’espace public questionne les notions de citoyenneté et de liberté, c’est pourquoi il nous tient à cœur d’immerger les performances en son sein afin de partir à la rencontre des publics et de démocratiser l’art vivant»

La compagnie KIF’DANCE donne rendez-vous au public, aujourd’hui à 19h00 à l’Institut Français de Tunisie, pour présenter son nouveau projet artistique «Triangle».

Ayant pour objectif «de mettre en relation et en résonance des lieux et de jeunes artistes issus de divers points géographiques», comme le notent les organisateurs, le projet prend la forme d’une rencontre performatrice qui a pour vocation de relier périodiquement de jeunes artistes du monde entier.   

Le choix du terme «Triangle», qui «emprunte au triangle en plus du terme qui le désigne, vient soutenir l’idée d’une certitude que la mise en rapport est possible, ainsi que la souplesse de forme et la perspective d’échelles variées de taille», soulignent encore les initiateurs du projet.

Justement, derrière ce projet, l’on trouve les deux artistes Meriem Bouajaja et Mohamed Chniti, deux interprètes et jeunes chorégraphes tunisiens dont l’univers est empreint d’un goût pour le fantasmagorique, le développement de personnages complexes et denses ainsi que la pluridisciplinarité. Très inspirés de la culture cinématographique mais aussi de l’art japonais, les deux développent leur identité artistique en lien étroit avec leur désir de créer du lien. Faire lien est vécu comme un acte de création. Leur réunion a donné lieu à la Cie KIF’DANCE qui développe ses projets pour nourrir, enrichir et permettre l’échange afin de se laisser déplacer par ce qu’implique la rencontre de l’autre.

Mohamed Chniti

Un triangle artistique et géographique

Le projet consiste à inviter, à chaque session, trois jeunes artistes (soit trois artistes tunisiens de régions différentes, soit deux artistes étrangers avec un artiste tunisien), issus de disciplines des arts vivants dans un lieu de résidence afin de leur proposer une semaine de travail d’ateliers, de cours et de recherche. Grace à la mise en commun de leurs expériences, les artistes aboutiront à performer la rencontre en chaque point de la carte dont chacun est issu.

La Cie KIF’DANCE plante le décor en mettant en place une scénographie dédiée à l’espace public qui sera ensuite dévoilée aux trois jeunes artistes. Ces derniers auront ensuite la liberté totale dans les choix esthétiques afin qu’ils fassent de ce temps de rencontre une performance improvisée en lien avec la structure scénographique et donner, ainsi, forme à une matière tout à fait originale, potentiellement hybride, interdisciplinaire.

Sous la direction de la Cie KIF’DANSE, la performance est accueillie dans un espace public dans le but de l’appropriation, de la transformation et de la démocratisation de ce dernier.  «L’espace public questionne les notions de citoyenneté et de liberté, c’est pourquoi il nous tient à cœur d’immerger les performances en son sein afin de partir à la rencontre des publics et de démocratiser l’art vivant», expliquent les organisateurs.

La fin de résidence se fera avec la présentation de la performance dans l’espace qui accueille le projet. À l’issue de la représentation, un espace de discussion sera ouvert aux artistes et au public afin d’échanger sur le projet avant que l’équipe ne poursuive sa route. Les artistes enchaîneront ensuite les performances afin de compléter le triangle géométrique qu’ils forment par leurs villes et pays d’origine respectifs. Chaque session s’intégrera dans un espace différent de jeu, mais toujours en espace public.

Pour la première édition et le lancement du projet de Performance, KIF’DANCE a fait appel à Amine Boudrika, un scénographe et metteur en scène marocain dont le travail pluridisciplinaire s’oriente vers le design visuel, la danse, les structures interactives et pour la direction technique au compositeur et DJ français Charlie Kapagolet.

Mariem Bouajaja, l’une des artistes de la Compagnie, fait exceptionnellement partie de l’équipe des artistes qui a réuni exclusivement des danseurs interprètes.

À ses côtés, seront invités Anwer Rawefi, un jeune batteur tunisien originaire de Kasserine et la danseuse professionnelle française, Juliette Bouissou.

Né le 15 février 1990, Anwer Rawefi commence à jouer de la batterie à l’âge de 14 ans, de façon autodidacte. Il participe rapidement à plusieurs événements et festivals régionaux et internationaux (JTC, Festival de jazz à Tabarka, Festival de Bougarnine, La Goulette …), et intègre, durant son parcours, des groupes de rock et de métal.

En 2011, il joue aux côtés de la star internationale Cheb Mami au festival de Monastir, dans une comédie musicale avec Monia Lebjaoui ainsi que d’autres projets musicaux avec de jeunes artistes, comme Mohamed Ben Slama.

Actuellement, il fait partie du projet musical financé par le ministère de la Culture «Hadhret Rjal Tounes» et est membre du groupe de musique True Chic Band.

Juliette Bouissou est née à Montpellier. Touchée par la musique, elle commence d’abord par l’apprentissage du violoncelle. Parallèlement, elle fait la rencontre de la danse orientale et moderne et intègre ensuite l’École supérieure de danse de Cannes, Rosella Hightower, où elle pratique la danse classique essentiellement. Dans un désir d’élargir sa pratique de la danse, elle entre ensuite au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en danse contemporaine. Nourrissant également une grande affinité avec les différents styles hip-hop et indissociablement avec ses déclinaisons musicales, sa danse en est grandement impactée.

Elle obtient le diplôme national du danseur au Cnsmdp ainsi qu’une licence en Arts du Spectacle à l’Université Paris 8 en 2018.

Par la suite, en 2019, elle fait la rencontre de Héla Fattoumi et Éric Lamoureux — Centre chorégraphique national de Belfort — et intègre la création Akzak. Elle travaille également avec la compagnie Advance et la compagnie Advaïta L.

Tout ce beau monde sera présent, ce soir à l’IFT, pour sonner le coup d’envoi de ce projet en donnant forme au premier Triangle qui résonnera dans d’autres régions de la Tunisie et au-delà.

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